Je vois passer tellement de gens à ma caisse que j’ai du mal à les reconnaitre. Des fois, je vois passer deux fois la même personne à un quart d’heure d’intervalle, et je mets plusieurs secondes à me rendre compte que c’est quelqu’un avec qui j’ai échangé quelques mots peu de temps auparavant. Ça va tellement vite que je finis par avoir l’impression de voir défiler des types de gens, plutôt que des individus ; c’est un peu triste.
Tout à l’heure, j’ai encaissé Raphaël Glucksmann sans m’en rendre compte. Je voyais son visage en face de moi et me disais, mais est-ce c’est quelqu’un que je connais ? sans arriver à le placer avant qu’il ait quitté le magasin.
Franchement, ce boulot est tout à fait supportable, mais je me sens un peu honteuse quand quelqu’un passe deux fois en une matinée et que je lui dis bonjour comme si c’était la première fois que je le voyais.
@troglodyte_mignon ça c'est mon cauchemar, je reconnais pas grand monde, et je les confond tous au point que j'ai recours à diverses accrobaties pour ne pas froisser les gens. Tout mon soutient 😞 @V4uban
J’ai vu une dame ce matin qui m’avait l’air familier, et je me suis à moitié persuadée que c’était une voisine. (Mon immeuble est assez grand, donc il y a beaucoup de gens qu’on ne connait pas et ne croise pas régulièrement). Et puis j’ai eu l’impression qu’elle me fixait du regard, et je me suis mise à penser que c’était vraiment une voisine, et qu’elle me regardait probablement parce qu’elle pensait que je la snobais. Alors que probablement, 0) c’était une cliente qui était déjà venue un autre jour, ou avait juste un visage familier, et soit 1) elle ne me regardait pas particulièrement longuement et je me le suis juste imaginé, ou soit 2) elle m’observait parce qu’elle m’avait vu la regarder du coin de l’œil et que du coup elle se demandait si elle était censée me connaitre et me dire bonjour... J’ai pensé à faire le truc raisonnable, c’est à dire : lui demander si on se connaissait de quelque part, pour tirer les choses au clair — mais je ne l’ai pas fait parce que ç’aurait été trop la honte si je me trompais, et aussi si je ne me trompais pas...